12.2.13

Sommet.. ou fosse?

http://blogues.lapresse.ca/voixdelest/2013/02/07/un-mauvais-film/


Bref, le PQ, qui proposait de faire un sommet sur l'éducation ou "tout serait mis sur la table" met de coté  une à une, les idées et les débats autres que l'indexation des frais de scolarité. Va-t-on vraiment parler du financement des universités? Va-t-on véritablement considérer la gestion interne des universités, une certaine mal-gestion que semble élucider quelques études dont, entre-autre, celle-ci? 
Le ministre à apparemment déjà décidé que l'indexation est la solution... Alors le sommet sera un beau petit spectacle dont la décision finale a déjà été choisie à l'avance.

Si nous remettions en place ne serait-ce que la moitié des impôts aux corporations ou au capital financier qui ont été coupés ces dernières années nous pourrions nous payer même la (si choquante) gratuité scolaire.
Et avoir un surplus.
Depuis 2000, le taux fédéral d'imposition est passé de 28 % à 15 %...
Avec l'imposition provinciale de 12%, les entreprises sont imposées à 28%
Comparé à la moyenne de 38% des états-unis, c'est un paradis fiscal!
Le gouvernement peut ben pas avoir d'argent à mettre en éducation....

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Ayant pris part à beaucoup de manifestations, j'ai vu de près les abus policiers, la violence excessive et la provocation par les "forces de l'ordre" des civils pour justifier leur intervention musclée. J'ai aussi vu la version biaisée de l'histoire véhiculée par la majorité des grands médias et la crédulité passive du grand public et sa capacité à être manipulé par la peur.
Certains sous-groupes de manifestants faisaient du grabuge, certes, mais il y en avait au moins autant du côté des policiers.. Plus, en fait, si on considère que les étudiants étaient si nombreux comparativement aux policiers.
Cela étant dit, je ne suis plus surpris des abus policiers. Constable 728 est un cas parmi tant d'autres.
Je ne suis donc pas surpris quand je vois des articles comme ceci.
Suis-je le seul à penser que les policiers devraient être des professionnels entraînés et agir au service de la population citoyenne et devoir rendre des comptes à la population qu'elle prétend servir et qui paie son salaire?
Enfer à la "confrérie" et un peu plus de responsabilisation et de transparence SVP!

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La capacité de réductionnisme et d'infantilisation, voire de démagogie que beaucoup de journalistes font du sujet est presque aussi aberrant que le nombre de lecteurs qui ne font que le gober tout rond sans poser un regard critique sur le sujet.

Par exemple, cet article.

On voit tout de suite que l'auteur n,effleure que la surface du problème, en le sur-simplifiant et en utilisant une analogie douteuse, mais qui, à première vue apparaît juste.

Voici donc quelques commentaires faits à propos de cet article faits par moi et d'autres:


1. La France est un système à 2 vitesses, où les universités gratuites sont sous financés et mal perçues par le privé. Si on s'offre la gratuité, toutes les universités doivent avoir le même financement, aussi non on se retrouve en position d'injustice. L'auteur aurait pu nommer l'Allemagne, la Suède, le Danemark, Le Mexique qui ont des universités gratuites avec de bonnes réputations.

2. L'auteur induit les lecteurs faussement à l'idée que la gratuité scolaire doit NÉCESSAIREMENT être la gratuité non balisée. Option Nationale par exemple ne propose aucunement la gratuité scolaire non balisée. L'état pourrait payer par exemple la première admission et si un étudiant venait qu'à échouer il devrait en assumer les frais. plusieurs autres systèmes de balises sont possibles. pour revenir à son analogie boiteuse de consommation d,eau, ça serait comme avoir des compteurs, mais avoir droit à une certaine quantité d'eau gratuite avant de commencer de la payer.

3. Pourquoi donner des barrières supplémentaires à l'accessibilité et à la promotion des études universitaires quand le taux de diplomation est déjà inférieur à la moyenne des pays comparable au Québec?

4. La gratuité scolaire se chiffre entre 500 millions et 800 millions. On subventionne nos entreprises à coups de 3 milliards par année (soit 3 fois plus que l'Ontario). Est-ce que ce genre de dépenses et de subvention est réellement rentable? L'abolition de la taxe sur le capital et la baisse d'impositions aux corporation ont-ils vraiment créés de l'emploi, ou ont-ils juste servis à renflouer les coffres des compagnies et des actionnaires (les études récentes semblent proposer que c'est le cas)?

5. On entre dans une phase ou la main d'oeuvre spécialisée sera en forte demande (beaucoup de mise à la retraite à prévoir). Ce serait tout à notre avantage d'augmenter les incitatifs aux études dans ce contexte. On parle souvent des coûts de la gratuité scolaire, mais as-t -on chiffrés les bénéfices? Tous ces gradués auront certainement un revenu plus élevé, donc plus d'impôts pour l'état et ainsi de suite.

6. Les droits de scolarité substantiels vont décourager ou rendre impossible certains de poursuivre des études universitaires et donc non seulement nuire au développement du milieu universitaire, mais nous priver de Québécois(es) éduquées potentiels. De plus, les études démontrent que ceux issus des milieux plus défavorisés sont plus réfractaires à l'idée d'endettement. Bref, l'endettement est quand même un frein.

7. Une autre "balise" pouvant être utilisée est le contrat social. Nous payons les études des Québécois(es), mais après leurs études, il est nécessaire que tu travailles au Québec pendant un certain nombre d'années. Si tu veux quitter le Québec, pas de problème - mais tu auras alors une dette envers le gouvernement Québec au prorata des années de "service" te restant et du coût de tes études; la portion du coût des études que tu dois alors défrayer serait calculé de façon "concurrentielle" avec le coût des études ailleurs dans le monde. Ça éviterait donc qu'une personne profite d'études à rabais en médecine, par exemple, avant d'aller pratiquer juste de l'autre côté de la frontière.

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Au moins, il y en a encore certains qui acceptent la r.alité plus nuancée et complexe de la situation et sont prêt à aborder le sujet véritablement, et non avec la décision déjà prise d'avance:

http://www.ledevoir.com/societe/education/370711/la-gratuite-est-realiste-dit-jacques-parizeau

Et, en language plus vernaculaire, mais non poins posé:

http://www.lapresse.ca/debats/chroniques/pierre-foglia/201302/09/01-4620019-parlera-t-on-aussi-deducation.php







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