7.2.05

Feelings, printemps

C'est biz. les sentiments.

On en a toujours. Certains on des noms, d'autres pas, certains partagent le même nom.
Certains on ressent très fortement pour de courtes périodes de temps, d'autres plus calmement plus longuement.

Je dois dire que généralement dnas ma vie j'ai vécu plus du premier type, et rarement du deuxième. C'est peut-être comment je suis. Je suis passionné par une fille ; je me pète la geule à 100 km/h dans un mur de brique. Je trippe sur un nouveau jeu/manga/anime ; je l'achète et le joue/lis/regarde intensément de bout-à-bout. Pareil pour les arts martiaux, desquels je me tanne généralement après 1 ou 2 ans.

Je me rendais chez un collègue de classe cet après-midi pour travailler sur un projet-vidéo pour la classe de japonais. Il était peut-être 2:30, je n'étais pas pressé et je passais à travers le campus de l'université totalement vide. Ça a fait wierd comme feeling. À part le bourdonnement vague et continu dans la distance(on est a Montréal après tout), aucun étudiant, aucun insecte, aucun ouiseau et aucune voiture ne vint interrompre le calme du campus désert. Le soleil était bas dans le ciel, mais encore loin du coucher et l'odeur de printemps, peut-être venant de la direction du Mont-Royal et emporté par la légère brise omniprésente s'offrit à mes sens. J'eus soudainement l'envie de me coucher sur le dos en plein milieu du campus et, respirant l'odeur printanière (un adjectif plus représentatif et empreint d'émotion échappe à la langue française), réchauffé par le soleil, contempler ces lieux vides et moi-même. C'est un sentiment paisible et durable, languissant. Comme une bâton d'encens qui laisse échapper un filet de fumée.

Comparé à l'allumette...

C'est difficile de vraiement s'arrêter pour apprécier les choses. De nos jours, probablement de moins en moins de personnes ne pensent, ou sont capables, de le faire. J'aimerais devenir la sorte de personne qui prends l'approche "encens" plutôt que "allumette" dans la vie. Je me demance si quelqu'un est capable de changer juste comme ça, par volonté pure.

Récemment, en réfléchissant à ça, je me suis rendu compte que tout est une question de perception. Il peut y avoir usage/beauté en toute chose (a part Karina), il s'agit de le percevoir comme la sorte. On regarde mon évolution de perception vis-à-vis les tulipes plantés en rangées devant j'me-rapelles-pu-quel-building à montréal chaque année.

1. Enfant: Wow, c cool des tulipes.

2. Plus vieux: Quoi? J'ai pas vu j'étais pressé.

3. Encore plus: Le sentiment d'artificialité qui se dégage de ces fleurs plantées de façon arrangée, en rangs uniformes et droits, provoque du dégoût.

4. Maintenant?: Mon opinion subjective tends vers "3", mais on peut apprécier l'idée d'ordre et d'égalité quand on voit que chaque fleur à son propre lot, en belles rangées droites et chaque fleur elle-même reste belle et naturelle.

J'ai oublié ou je voulais en venir, mais peu importe. Je me suis rendu compte qu'il m'est facile d'emprunter cette façon de penser pour apprécier des moments où on est normalement contrariés comme quand on a raté l'autobus voyageur et qu'on doit attendre 2h pour le prochain, etc... On peut profiter de ce temps pour faire autre chose que ce soir juste relaxer.

Cette entrée parle d'un côté de moi qui n'est pas toujours apparent et dont je ne parle pas souvent. Je ne l'ai pas encore tout à fait comprise. Par exemple mon attitude vis-à-vis la pluie. Peut-être quelqu'un pourrais m'éclairer sur le sujet...

Quand il pleut, normalement les gens se dépêchent pour ne pas être mouillés, je ris intérieurement à chaque fois que je vois une femme avec un papier journal/revue sur la tête qui court vers peu importe... Au contraire, moi j'ai tendance à continuer de marcher à la même vitesse, en appréciant le sentiment de la pluie sur ma peau. Quand il pleut l'été et qu'il fait chaud, j'ai souvent le goût d'aller me promener en maillot de bain dehors, comme quand j'était petit. Mon souvenir le plus vivace est de me promener en maillot dehors la nuit proche de la forêt au chalet de mes grands-parents, pieds-nus dans l'herbe.

2 commentaires:

Max a dit...

La partie plate de la pluie, c'est pas l'eau sur la peau (parce que ça finit par sécher).

En ce qui me concerne, parfois je me dépêche quand je suis sous la pluie, mais d'autres fois, je prends ça avec philosophie (j'imagine). Si je suis habillé en jeans avec un chandail en coton ouaté sur un t-shirt en coton, je vais plutôt me dépêcher parce que le coton (surtout sous la forme du denim) prend beaucoup de temps à sécher et porter des vêtements "frettes", à peine humides, m'est extrêmement désagréable.

D'un autre côté, si j'ai un manteau et que j'ai une bonne distance à marcher, je me dépêche pas particulièrement: quelle est la différence entre être trempé par la pluie pendant 20 minutes ou pendant 16 minutes? Après 2 minutes, il n'y en a plus :P

Évidemment ça dépend du genre de pluie. En cas de bruine, je ne me dépêche pas, je trouve ça même quelque peu relaxant. En plus, c'est si peu dense que ça n'imbibera pas les vêtements (à moins d'y passer des heures).

Mais ça c'est moi...

Max a dit...

Au fait, pour ce qui est de Karina, même elle peut avoir des qualités: elle est épaisse et elle tient au chaud (d'après ton ex-co-loc en tk... Karina était plus un parasite indésirable qu'une co-loc, j'imagine) :D